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Suite à l’agression d’un agent SNCF, les contrôleurs avaient fait valoir leur droit de retrait vendredi dernier.
Des faits d’une banalité désespérante ont eu lieu avant le départ d’un TER. À l’étage, un homme est affalé sur deux sièges, les jambes pendantes dans l’allée. Un usager lui demande poliment de laisser le passage. Plutôt que de faire profil bas, l’homme sort de ses gonds. Face à cet homme irascible, le passager sort du train et va alerter un contrôleur. Mais l’autre le suit et continue de l’invectiver. Sur le quai, le cheminot s’interpose et essuie des menaces de mort et des coups, jusqu’à ce que la police ferroviaire procède à l’interpellation. Bilan ? Cinq jours d’interruption de travail pour le contrôleur, et un traumatisme qui rejaillit sur toute une corporation.
Hier, Amar Bounoua a dû rendre des comptes à l’audience des comparutions immédiates. Mais cet homme de 41 ans, qui vit dans un foyer à Marseille, a fait preuve d’une mémoire pour le moins sélective. Il avait beaucoup bu, ne se souvient de rien, sauf de ce passager qui l’a délibérément provoqué. D’où cette grosse et légitime colère. Cette hypothèse n’a guère convaincu le ministère public. Il faut dire que le prévenu traîne une dizaine de condamnations sur son casier, dont la violence et l’alcool sont les dénominateurs communs. Il était sorti de prison il y a moins d’un mois. « On a tout essayé, mais il ne veut pas se soigner », a déploré la procureure Sophie Taupin, qui a requis la peine plancher, soit trois ans ferme. Le tribunal a ramené cette peine à deux ans ferme.
Le Progrès

(Merci à ruru)

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