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Stéphanie Le Bars, du service Société du Monde, s’interroge sur l’interprétation de la laïcité qu’auront François Hollande et le nouveau gouvernement.

«Il lui faudra comprendre que sur l’islam l’enjeu dépasse le religieux», insiste, par exemple, un franc-maçon socialiste peu suspect de visée communautariste.
Autour du président gravitent des personnalités aux lignes diverses. […] Difficile donc de savoir où penchera le futur gouvernement, face au libre exercice des cultes, aux réalités nouvelles induites par l’islam et à sa visibilité, au dialogue institutionnalisé avec les religieux ou dans ces rapports historiquement chahutés avec l’enseignement catholique. […] En ce qui concerne M. Hollande, une chose au moins est sûre. Sur la forme, il fera en sorte de se démarquer du président sortant qui, tout au long de son quinquennat, a exalté la «laïcité positive» ou «les racines chrétiennes» de la France, tout en emboîtant le pas au Front national pour dénoncer des comportements liés à la pratique de l’islam.
Mais, aux yeux du camp laïque, le dossier-test sur ces questions sera sans nul doute la concrétisation, ou non, de l’inscription de la loi de 1905 dans la Constitution. Le gouvernement passera-t-il outre les réticences et les difficultés juridiques déjà soulevées par cette proposition ? Ou son retour sur le terrain de la laïcité prendra-t-il d’autres formes ? Entre apaisement et mesure symbolique, l’attente est forte, tant ce thème, traditionnellement cher à la gauche, a, ces dernières années, été capté par l’extrême droite.
Le Monde

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