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Plus que la poussée de Marine Le Pen, ce sont les propositions de l’extrême gauche qui frappent les observateurs américains et anglo-saxons. Petite revue de presse d’après premier tour.
[…] « On savait la France plus à gauche que les États-Unis, mais à écouter certains des candidats, on prend conscience du fossé qui nous sépare… » écrit Brad Plumer dans le Washington Post, toujours pas revenu de ce qu’il a entendu dans la bouche de certains candidats. […]

Comment les Français peuvent-il encore croire à des discours de gauche se demandaient les observateurs ?

De l’autre côté de la Manche, l’hebdomadaire The Economist, a été tout aussi frappé par la prévalence d’un tel discours :

« A regarder la télévision et écouter la radio ces jours-ci en France on pourrait penser que ce pays est un repaire de communistes, d’anticapitalistes et de révolutionnaires ».

L’hebdomadaire note que « pas moins de trois candidats sur dix se réclamaient de l’extrême gauche », (Mélenchon, Poutou et Arthaud), donc du fait de la règle d’équité de la campagne officielle « l’extrême gauche a totalisé le tiers du temps de parole à l’écran et sur les ondes ».
Et le journal prend plaisir à reproduire quelques perles de campagne sous le titre « Il faut y être pour croire ce que l’on entend » : « A la radio M. Poutou défendait sérieusement la réduction du temps de travail de 35 à 32 heures en précisant que le but ultime est de « travailler le moins possible et gagner le plus possible… et si ne pas travailler du tout était possible, nous ne serions pas contre ».
« Jean Luc Mélenchon a ranimé la vieille alliance entre le parti socialiste et le parti communiste sous les mots d’ordre « prendre le pouvoir » et « partager la richesse » : « Si je suis élu, dit-il, nous partagerons la richesse, et ceux qui ne veulent pas la partager de leur plein gré, la partagerons de force. »
« Jean-Luc Mélenchon (encore lui) dit : « Regardez les riches dans les yeux et ne leur dites pas « je ne suis pas dangereux », dîtes leur au contraire « je suis dangereux et je vais vous vider les poches ».
Et le journaliste de conclure

« avec un tel discours ambiant, pas étonnant que, François Hollande, qui, n’importe où ailleurs passerait pour un vieux gauchiste démodé, ait en France une réputation de modéré. »

Mary Ryddell du Telegraph rappelle que les socialistes avaient jadis surnommé François Hollande « Flanby ». Sous sa plume il devient donc « Mr Milk Pudding ».
Atlantico

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