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Auteur d’un livre qui retrace l’histoire de l’immigration chinoise à Paris, Richard Brehaha défend une communauté souvent ciblée par les stéréotypes…

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Bientôt dix ans que Richard Beraha se passionne pour la communauté chinoise. Depuis sa création, en 2005, jusqu’à sa fermeture cinq ans plus tard, il a présidé l’association Hui Ji et permis à des milliers de chinois d’obtenir leur régularisation. Il livre aujourd’hui un ouvrage collectif, La Chine à Paris : enquête autour d’un monde méconnu, paru le 5 avril aux éditions Robert Laffont, qui retrace l’histoire de l’immigration chinoise à Paris. A quelques jours de la présidentielle, Richard Beraha entend interpeller les hommes politiques sur les atouts de l’immigration chinoise pour la France.
Dans votre livre, vous dressez le constat d’une communauté méconnue, isolée. Qu’est ce qui explique cette situation?
La plupart des chinois de France viennent de villages où subsiste des systèmes de clans. Il y a des coutumes des manières de penser, le monde chinois est difficile à comprendre et il y a une grande altérité avec notre société européenne. Depuis les années 80, une majorité de chinois sont arrivés sans papier en France et ont développé une culture de la clandestinité. Quand on reste 10 ans sans papier avec la peur des policiers, des voyous, c’est difficile de s’ouvrir à la société française.
La communauté chinoise s’exprime très peu dans la société française…
En Chine, les codes politiques sont très différents. L’expression individuelle est rare, la peur de la politique, de l’expression publique est très forte. On compte près de 450.000 ressortissants d’origine chinoise en France et pourtant, que ce soit en politique ou dans les grandes entreprises, aucun n’a de poste important. Aujourd’hui, les jeunes chinois sont bien intégrés et sont avides de participer à la vie politique et sociale du pays. (…)
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