Fdesouche

1,4 milliards d’euros. C’est le montant de l’investissement réalisé par les Émirats Arabes pour s’offrir le “Louvre des sables”. Ariane Warlin auteur de “La Face cachée du Louvre” (Ed. Michalon) revient sur la dimension politique que recouvre l’un des musées les plus célèbres du monde.

http://img214.imageshack.us/img214/8485/louvremarquebusinesspar.jpg
Depuis toujours, les politiques ont tendance à dicter au musée du Louvre la marche à suivre ou à façonner sa physionomie.
Rappelons que la fameuse pyramide, qui a donné lieu à tant de polémiques, était une commande de l’Élysée. François Mitterrand avait fait de ce projet une affaire personnelle. Peut-on aller jusqu’à dire que le Louvre est manipulé par l’Élysée et le quai d’Orsay ? La question semble surprenante… et pourtant !
Le Louvre d’Abou Dhabi n’aurait jamais vu le jour si Renaud Donnedieu de Vabre, à l’époque ministre de la Culture et de la Communication, n’avait pas fortement fait pression sur le musée pour qu’il accepte d’exporter son label aux Émirats Arabes.

 À l’époque, Henri Loyrette, actuel directeur du Louvre, avait manifesté quelques réticences mais le chèque du cheikh avait de quoi donner le vertige.

Au total, les émirats investissent 1,4 milliards d’euros auprès de France Museum, agence chargée de piloter le projet, pour s’offrir un “Louvre des sables”.
Il est alors convenu que les conservateurs du musée parisien déploient leur expertise pour conseiller ce futur établissement dans ses acquisitions. Mais comme ils sont aussi censés repérer des œuvres pour les musées français, infiniment moins riches, des conflits d’intérêts risquent de surgir.

 Au-delà de l’enjeu culturel, il s’agit pour la France de nouer des liens plus étroits avec le monde arabe, comme en témoigne également le futur département des arts de l’Islam,

qui ouvrira au second semestre 2012 dans la cour Visconti, au Louvre.
 Il a été financé à hauteur de 17 millions d’euros par un richissime homme d’affaires saoudien, le prince Al-Walid. (…)
Le nouvel Observateur

Fdesouche sur les réseaux sociaux