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Atlantico : On observe depuis quelques jours une remontée de Marine Le Pen dans les sondages, alors qu’elle opère un retour aux fondamentaux. Dans son discours au Zénith de Paris, le 17 avril, elle a surtout fustigé l’Europe et l’immigration. N’est-elle forte que lorsqu’elle se cabre sur ses thèmes de prédilection ?

Sylvain Crépon : Cela me semble évident. J’étais au Zénith justement. Dans les meetings, dès qu’elle touche à l’immigration et à l’insécurité, la salle frémit.

La dé-diabolisation n’a marché que lorsque la campagne n’avait pas démarré. Marine Le Pen était un peu un objet politique nouveau, pas encore tout à fait identifié, qui traversait l’espace politique. Elle a beaucoup attiré les médias en partant très tôt en campagne, ce qui a marché pendant un moment. Ensuite, les autres candidats sont entrés en campagne et son discours a pâti de son inexpérience en matière économique et sociale. Elle n’est pas du tout une technocrate, et ça s’est vu.
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