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Ils présentaient des documents certifiant de leur condamnation à mort au Bangladesh afin de pouvoir obtenir un statut de réfugié politique en France. Les policiers viennent de démanteler un vaste réseau de trafiquants de documents officiels, implanté dans la communauté bangladaise en France. Près de 330 clandestins, originaires de ce pays d’Asie, auraient bénéficié des services de cette filière depuis 2009.
Au fil de leur enquête, les policiers sont parvenus à établir l’organigramme de cette structure clandestine. « Un homme, âgé d’une quarantaine d’années était à la tête de cette filière, confie une source proche de l’affaire. Autour de lui, deux faussaires, plusieurs rabatteurs de clients ainsi que des personnes chargées de loger les candidats à l’asile politique ont également été identifiés. »
Les suspects réalisaient l’ensemble des documents nécessaires à l’obtention d’un statut de réfugié politique. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi près de 5000 documents, dont 1400 timbres fiscaux, 2000 faux tampons et 50 fausses cartes d’identité bangladaises. « Ils avaient en leur possession de vrais actes de naissance, des certificats d’appartenance à des partis politiques, des mandats d’arrêt et des condamnations à mort sur papier vierge, poursuit la même source. Il leur suffisait ensuite de les remplir au nom des clients qui se présentaient à eux. Plusieurs dizaines de faux étaient réalisées chaque jour. Ils les revendaient entre 30 € et 50 € pièce. »
Les faussaires pouvaient monnayer jusqu’à 500 € le kit comprenant un faux jugement de condamnation à mort, assorti de son mandat d’arrêt. Parmi les interpellés figurent deux anciens traducteurs bangladais, employés un temps par la justice française.
Le Parisien

(Merci à Ribosome)

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