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Françoise Melonio, professeur de littérature à la Sorbonne, est la doyenne du collège universitaire de Sciences Po qui vient de supprimer l’épreuve de culture générale de l’examen d’entrée. Ulcérés, des intellectuels ont dénoncé un acte «suicidaire» qui «coupe nos enfants des meilleures sources du passé».
En 2008, trois chercheurs de l’INED (Mireille Eberhard, Dominique Meurs et Patrick Simon) ont analysé le parcours de 1 800 candidats au concours des instituts régionaux d’administration, qui forment les attachés. Les deuxièmes générations de l’immigration réussissent les notes de synthèse aussi bien que les autres candidats, mais elles trébuchent sur la dissertation de culture générale : elles obtiennent en moyenne une note de 8,4 sur 20, contre 9,1 pour les «natifs». «Même ceux qui ont suivi une préparation au concours ne rattrapent pas le niveau, alors qu’ils progressent dans les autres matières, observe Dominique Meurs. Comme si la culture générale relevait non pas de connaissances ou de capacités de raisonnement acquises à l’école, mais de quelque chose d’indicible qui se transmet dans le milieu social.» […] Pour limiter l’ «effet ségrégatif» des épreuves de culture générale, Salima Saa, la présidente de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE), propose, elle, que les épreuves de culture générale s’appuient désormais sur un programme clairement défini. […] Le Monde

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