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La “nomophobie”, qui est la contraction de “no mobile phobia”, signifie être “très angoissé” à l’idée de perdre son portable ou être incapable de s’en passer plus d’une journée. Un phénomène de plus en plus répandu. Voici pourquoi.

Votre portable est perdu ou a été volé, c’est une catastrophe. Vous êtes à cran car vous vous trouvez dans un endroit où le réseau est faible. Vous êtes toujours en train de le titiller. Vous avez tous les symptômes de la “nomophobie”.

22% des Français ont déjà avoué qu’il leur était “impossible” de passer plus d’une journée sans leur téléphone portable, selon un sondage en ligne réalisé en mars par la société Mingle auprès de 1.500 utilisateurs, un pourcentage qui grimpe à 34% s’agissant des 15-19 ans. 29% des sondés indiquent qu’ils pourraient se passer de leur téléphone plus de 24 heures “mais difficilement”, contre 49% qui estiment qu’ils y arriveraient “sans problème”.

Outre Manche, les utilisateurs de mobiles sont également accros

Une étude menée en février dernier auprès d’un millier de personnes possédant un mobile au Royaume-Uni mettait en évidence que 66% d’entre eux se disaient “très angoissés” à l’idée de perdre leur téléphone. La proportion atteint même 76% chez les jeunes de 18-24 ans […]. 40% des sondés indiquaient en outre posséder deux téléphones.

Le phénomène s’est amplifié avec l’arrivée des smartphones et des forfaits illimités […]”, résume Damien Douani, expert en nouvelles technologies. “Il y a quelques années, le SMS était déjà une forme de nomophobie, on parlait même de la génération des pouces pour décrire ceux qui tapaient non stop des textos. Mais l’internet mobile via un smartphone, c’est le SMS puissance 10.000”, selon lui. […]

Pourquoi est-on accro au portable ?

En règle générale, les utilisateurs d’un portable ont toute leur vie dedans (carnet adresse, dates anniversaire, rendez-vous…) et “si par malheur ils le perdent ou qu’il est en panne, ils se sentent totalement coupés du monde”, souligne l’écrivain Phil Marso, organisateur depuis une dizaine d’années des Journées mondiales sans téléphone portable les 6, 7 et 8 février de chaque année. “C’est un outil qui déshumanise […] rappelle-t-il. “Parallèlement à tout cela, les réseaux sociaux créent des liens avec des communautés et font qu’il y a un besoin de mise à jour constante et de consultation en permanence. S’il y avait un petit compteur sur chaque téléphone comptabilisant le nombre de fois où on le vérifie, on serait surpris,” souligne Damien Douani. […]

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