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Gilles Sokoudjou, président de l’association Les Indivisibles, a souhaité répondre aux nombreux articles, dont le nôtre, qui ont mis en cause les Y’a bon Awards après la dernière cérémonie controversée.

(…) Nous sommes tous porteurs de préjugés et le fait de faire partie d’une minorité ethno-raciale n’exonère en rien d’une nomination aux Y’a bon Awards, soyez-en assurée (Fadela Amara lauréate en 2010 ne vous dira pas le contraire) !

Il n’en reste pas moins qu’une élite de gauche s’attribuant sans cesse des brevets d’honorabilité antiraciste, se montre particulièrement gênée lorsque les opprimés (ou non), les cibles récurrentes des préjugés ethnico-racistes (ou non) définissent par eux-mêmes les moyens de leur lutte.

Quelle bande d’ingrats ces amateurs, ils viennent nous phagocyter notre business et en plus nous donner la leçon ? Aucune reconnaissance pour tout le mal que vous vous donnez afin de nous préserver du racisme, vous les modérés, les empêcheurs de toucher à nos potes (incapables de se défendre eux-mêmes), les raisonnables, les « sachants », les professionnels quoi !

Ce temps est désormais révolu. Les subalternes peuvent parler, et récompenser comme bon leur semblent des bananes d’or aux propos les plus caricaturaux, racistes, quitte à déplaire à celles et ceux qui s’en croyaient exempts.

Notre plus grande fierté finalement est de voir qu’une simple cérémonie parodique créée par des bénévoles sans moyens nous permet de vous répondre, à vous, l’humoriste, la reine du contre-pied, sur un sujet qui traite de ce que nous avons tous subi. La boucle est bouclée et finalement notre stratégie de vaincre le racisme par le rire s’avère payante car imaginez si nous avions un instant voulu nous prendre au sérieux…

Rue 89

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