Il hoche la tête, évoque lui aussi la disparition du joli quartier de sa jeunesse : “Mais c’est le maire qui est responsable…” Elle ne le laisse pas continuer et reprend : “La Courneuve, je ne vois pas ça s’arranger… En plus, je travaille à Pôle emploi : les demandeurs d’asile, je les vois arriver en masse. Je ne sais pas comment ils font, ils rachètent tous les commerces. Je ne suis pas raciste, moi. J’ai des collègues de toutes les races qui me disent eux-mêmes ‘tu ne peux plus rester là’. Dans le temps, y avait un mélange de gens, ça fonctionnait bien, mais là je serai bientôt la seule Française !” […]
[…] Dans la même rue, une femme du même âge, cheveux roux décolorés et permanentés. Elle est visiblement pressée, mais s’arrête volontiers. “J’habite La Courneuve depuis 25 ans. C’est une catastrophe ! Il n’y a plus de commerce français ici : plus une boucherie, plus une charcuterie… Que du halal ou de l’exotique. Ici, on nous marche dessus, on nous crache dessus, on ne nous respecte pas !”