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Nouveaux parachutages, samedi, à la prison. Pour provoquer encore plus l’institution, un pavé a été jeté sur la vitre d’entrée de l’établissement.

Le système est rodé et devient de plus en plus fréquent. Samedi, trois scooters prennent la direction de la maison d’arrêt d’Amiens. Deux d’entre eux vont bloquer en partie la circulation afin notamment de ralentir les patrouilles de police, du moins si elles viennent jusqu’ici. Le troisième scooter se dirige dans l’impasse à proximité du garage Nissan et n’a plus qu’à procéder au parachutage : viande, alcool et très certainement des produits stupéfiants.

Mais fait plus exceptionnel : en repartant, un des scooters avec deux individus encagoulés stoppe net devant la vitre d’entrée de la maison d’arrêt et lance un pavé. «C’est vraiment leur façon de défier l’institution. Ils nous montrent ainsi qu’ils font ce qu’ils veulent, quand ils veulent », regrette Luc Rody, de la CGT pénitentiaire.

« À l’intérieur, les détenus savent pertinemment quand ont lieu ces opérations et ça va très vite. Quant aux lanceurs, ils savent aussi où il faut viser. De notre côté, on ne récupère pas tout. La drogue passe de main en main et disparaît avant qu’on n’intervienne ».

Les parachutages sont devenus monnaie courante. «Un dimanche après-midi, il y a quinze jours, on en avait comptabilisé 70 », poursuit le syndicaliste qui s’inquiète aussi du climat à l’intérieur de la prison.

«En mars, douze surveillants sont en arrêt de travail suite à des agressions physiques de la part de détenus ».

Le Courrier picard

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