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Arié Bensemhoun, président du CRIF Midi-Pyrénées nous parle de la marche de cet après-midi et nous livre ses pensées sur cette atroce semaine.

Quel est votre sentiment à quelques heures de cette marche silencieuse ?

Toute la communauté juive toulousaine est absolument horrifiée par cette tuerie qui a vu la mort d’enfants et d’un professeur qu’ils connaissaient. Et dans ce lieu qu’ils aimaient, qui est leur intimité, qu’est l’école Ozar Hatorah. Nous avons reçu des témoignages de solidarité, des Toulousains, de la France entière et même du monde entier.

Il semble y avoir un changement dans la prise de conscience sur ce mal absolu qu’est l’islam radical.

La tuerie de Merah était uniquement motivée par une haine implacable des Juifs, d’Israël, mais aussi de tout ce qui fait la beauté de nos sociétés démocratiques : la liberté, la tolérance, la fraternité. D’ailleurs le terroriste l’a dit : « Il voulait mettre la France à genoux ». (…)

(…) Comment lutter contre ce terrorisme ?

Il faut prendre le mal à la racine. Si on ne prend pas conscience que l’islam radical est le nouveau fascisme du XXIe siècle, et qu’il plonge ses racines au cœur même de l’islam, alors nos sociétés sont finies.

Et celle également de tous les musulmans qui sont d’ailleurs les premières victimes, dans leurs pays, de ces terroristes.

Et dans les actes ?

Arrêter la complaisance. J’ai été choqué de voir que jusqu’à mercredi, les médias parlaient à 100 % des victimes et que depuis mercredi c’est 100 % sur le tueur, en nous racontant sa vie comme un héros… « Mal nommer les choses, c’est rajouter du malheur au monde », disait Camus. Il faut voir la réalité en face.

Le terroriste islamiste, c’est le mal à l’état pur, Aujourd’hui à part la Turquie, je ne vois pas un seul des  54 pays musulmans du monde qui pratique la liberté, la tolérance ou la démocratie…

On ne veut pas stigmatiser les musulmans et, au nom de cela, on ne désigne pas ce mal. Or il faut isoler les choses, les nommer pour les combattre. Si vous ne voulez pas que le cancer se généralise, isolez-le. (…)

 La Dépêche

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