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Ce dimanche 18 mars, on commémore le 50e anniversaire des accords d’Evian qui devaient mettre fin à la guerre d’Algérie. Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu : plus de 1 200 Pieds-Noirs ont été enlevés par le FLN, disparus à tout jamais. Des dizaines de milliers de harkis ont été massacrés alors même que les autorités françaises étaient au courant et avaient intimé l’ordre à l’armée française de ne pas intervenir… Ces chiffres, cette réalité, la France ne veut toujours pas les regarder en face.

Le 31 mars 2007, Nicolas Sarkozy promettait :

Si je suis élu président de la république, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des harkis afin que l’oubli ne les assassine pas une nouvelle fois.

Qu’a-t-il fait depuis ? Il aura fallu attendre cinq ans pour qu’il déclare, il y a quelques jours à peine dans les colonnes de Nice Matin, à l’adresse des Harkis :

Pour que vous puissiez pardonner, il faut que la République reconnaisse qu’il y a eu une injustice, qu’il y a eu une forme d’abandon, c’est fait. Maintenant, pardonnez, parce que la République a besoin de vous.

Est-ce cela le geste fort qu’on pouvait attendre ? Non, il s’agit plutôt d’une d’injonction, du genre « Circulez, il n’y a plus rien à discuter. » Inacceptable.

Robert Ménard

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