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“Le Grand” et “le Petit journal” ont perdu toute crédibilité en servant la soupe au candidat Nicolas Sarkozy, vendredi 16 mars sur Canal+, tout comme leurs présentateurs Michel Denisot et Yann Barthès. Notre chroniqueur Thierry de Cabarrus pense même que ces émissions sont condamnées.

Il y aura un “avant” et un “après” cette soirée calamiteuse du vendredi 16 mars 2012 sur Canal Plus. Ce jour-là restera gravé dans la mémoire des téléspectateurs qui sont aussi des citoyens et des électeurs comme celui qui a vu disparaître les prétentions d’indépendance de la chaîne à péage.

En invitant le candidat Nicolas Sarkozy dans ses émissions phares, diffusées en clair, “le Petit journal” de Yann Barthès et “le Grand journal” de Michel Denisot et en le traitant comme n’importe quel “people”, Canal Plus s’est rendue définitivement coupable de connivence à l’égard du candidat  de la droite.

On avait ressenti un malaise identique quand Marine Le Pen était apparue “si sympathique”, “si pleine d’esprit”, “si simple”, en un mot, “si humaine”

face à celui qui, se prétendant journaliste, puisque titulaire d’une carte de presse, aurait dû la garder à distance mais qui s’est laissé finalement instrumentaliser.

Cette fois-ci, Canal Plus est retombé dans le piège en recevant un champion de la manipulation, de l’instrumentalisation, de la désinformation qui, au bout de quelques minutes, est parvenu à mettre dans son camp Denisot et sa bande, après les avoir “gentiment manipulés” devant des millions de téléspectateurs interloqués. (…)

Le Nouvel Observateur

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