Interview de Yazid Sabeg, commissaire à la diversité et à l’égalité des chances depuis décembre 2008. Il est aussi président du comité d’évaluation et de suivi de l’Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU).
L’enjeu est notre cohésion nationale en considérant nos banlieues comme des forces vives à part entière.
Les banlieues sont perçues par l’opinion comme un problème insoluble qui a échappé au contrôle politique. On ne se rend pas compte, pourtant, que l’investissement que l’on ne consent pas aujourd’hui, notamment en faveur des jeunes, se traduira par des pathologies sociales, telles que le chômage ou la délinquance, d’un coût infiniment plus élevé et que nous paierons dans dix ou quinze ans. […]
De 2012 à 2019, pour clôturer le Plan de Rénovation Urbaine1 (PRU1), ce sont 7 milliards d’euros, dont 2 milliards de crédits d’Etat et 5 milliards d’euros du 1 % logement qui seront nécessaires. Le coût global du PRU1 de Jean-Louis Borloo s’établira au final à 42 milliards d’euros. […]
