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C’est le dernier étage, sinon de la fusée, du moins du QG de campagne de François Hollande, avenue de Ségur à Paris. Soit le quatrième, presque entièrement occupé par les 35 “activistes” (dont 28 salariés) qui œuvrent, dans une ambiance de start-up, à la webcampagne du candidat PS. Ici, on scrute la courbe de ses “followers Twitter et des amis Facebook” (respectivement 195 000 et 72 000), on pratique “déploiement et combat en ligne” et on organise l’influence et la riposte. Pas tout à fait la culture des étages inférieurs, dévolus aux politiques. (…)

La feuille de route, elle, est démesurée : “10 000 mobilisateurs chargés de recruter et de former, 150000 volontaires, 5 millions de portes frappées.” Cette équipe reçoit chaque jour la visite de Thomas Hollande qui, en 2007, avait coordonné la “ségosphère” au profit de sa candidate de mère et qui, cette fois, s’implique au profit de son père. (…)

La nuit, des militants à Pékin, à Bangkok et à New York, prennent le relais, assure Vincent Feltesse, président de la communauté urbaine de Bordeaux et patron de cette campagne numérique (…)

En gage de sérieux, l’équipe affiche volontiers sa collaboration avec la société américaine Blue State Digital (BSD), une agence proche des démocrates qui pilota la netcampagne de M. Obama. (…)

Difficile néanmoins pour le staff, qui note par exemple “une forte mobilisation de Mélenchon sur le Web”, de mesurer les parts du marché électoral susceptibles d’être ainsi gagnées. “Je ne sais pas si on en convertit beaucoup, mais c’est une démonstration de force, indique Ariane Vincent. On montre les muscles.” Côté récolte de dons, cette campagne en ligne – dont c’est un des buts affichés, et qui engloutit tout de même 2 millions d’euros, soit 10 % du budget de la campagne Hollande – n’a “amassé”, pour l’heure, que “400 000 euros”.

Le Monde

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