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(…) En ce qui me concerne, ce sont deux papiers parus sur mon blog en décembre 2010 (et aussi ici et là) et en janvier 2011 (et aussi ici) qui l’ont mis en rogne.

Dans le premier, je dénonçais son boycott discret de la cérémonie de la remise du prix Sakharov du Parlement européen à un dissident cubain, dans le second, son refus de voter une résolution de compromis condamnant le régime biélorusse (vous savez, celui qui est dirigé par le charmant Alexandre Loukachenko, celui qui a interpelé le 4 mars le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, homosexuel assumé, en lui lançant : « il vaut mieux être dictateur que pédé ».)

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Dans les deux cas, j’ai fait mon travail de journaliste (tout comme Barbier qui avait le droit de publier la caricature de Plantu pendant son émission) en rapportant des faits qu’il ne s’attendait certes pas à voir publiés et je les ai interprétés en estimant qu’il apportait ainsi son soutien implicite à des régimes « communistes ».

Cela m’a valu des injures scandaleuses et des menaces à peine voilées sur son blog de la part d’un homme qui prétend incarner les valeurs républicaines.

Depuis, je ne m’intéresse plus guère à ce personnage.

Ce boycott mélenchonesque a déjà fait l’objet d’un article sur le site du Point (ici).

Je l’ai aussi tweeté, ce qui m’a immédiatement apporté un tombereau d’insultes et même des menaces physiques de la part de la secte mélenchoniste qui croit m’impressionner.

Des méthodes d’intimidation qui rappellent celles du PC lorsqu’il était au faite de sa puissance. Exemple : « on va s’occuper de ton cas, monsieur le coprophage bruxellois…sur le fond et sur la forme » », signe ainsi Mariomrisi qui ne sait pas qu’il relève des tribunaux en proférant ainsi des injures publiques et des menaces…

Le fait que Mélenchon refuse de se trouver sur le même plateau de télévision que Barbier et moi-même montre qu’il a un sens tout particulier du débat démocratique.

Une attitude d’autant plus curieuse qu’il n’était pas question d’un débat direct entre nous (même si j’avais quelques munitions au cas où il m’aurait agressé, par exemple,sa brillante 731ème place sur 751 en terme de présence aux plénières du Parlement européen, sans parler de son absence quasi permanente à la commission des affaires étrangères dont il est pourtant vice-président). Il est en désaccord avec nous ? Et alors ?

Nous sommes dans le champ démocratique et tous ceux qui ne pensent pas comme lui ne sont pas des « ennemis du peuple » à abattre.

Il est curieux que ce soit le même homme qui s’indigne que Marine Le Pen refuse de débattre avec lui. N’est-ce pas un tantinet contradictoire ?

Bref, Mélenchon, manifestement au bord du burn-out, montre clairement ce qu’il pense de la liberté d’opinion et de pensée. Lui qui dénonce la presse de « connivence » ne supporte en réalité la presse que lorsqu’elle est connivente avec lui.

Libération

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