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Invité mardi 6 mars sur le plateau de l’émission «Des paroles et des actes», le candidat Nicolas Sarkozy a confirmé sa volonté de voir les viandes étiquetées en fonction du type d’abattage. Le même jour, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire rencontrait les organisations interprofessionnelles de la viande pour rouvrir une concertation sur le sujet.
Mais pour le réaliser il faudra surmonter 3 obstacles.

1. Les réticences des professionnels de la viande

Les quatre grands groupes interprofessionnels (Syndicat national de l’industrie des viandes, Interbev, Fédération nationale des exploitants des abattoirs publics, Coop de France), qui représentent la majorité des abattoirs, avaient jusqu’à présent pris position contre cet étiquetage. Selon Dominique Langlois, président d’Interbev : «Nous considérions que cela n’apportait pas d’information qualitative sur la viande et risquait de ‘stigmatiser’ les cultes.» […]

2. L’opposition de la communauté juive

Alors que la communauté musulmane se dit relativement favorable à un étiquetage qui aurait le mérite de clarifier la situation, la communauté juive y est opposée. Explication ? Dans le rite casher, seule la moitié de la bête abattue, l’avant, est «cashérisée». «Pour avoir l’équivalent d’un animal casher, il faut en abattre trois», explique Frédéric Freund. […] Les ventes dans le circuit classique pourraient chuter, et se répercuter sur le prix des viandes casher.[…]

3. La lourdeur procédurale ?

Dans l’hypothèse où l’étiquetage deviendrait obligatoire, le ministère de l’Agriculture avançait jusque-là qu’il fallait que l’Europe donne son feu vert. […]

Le Nouvel Obs

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