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C’était un contrôle a priori banal. Mais pour Abdelhakim, 13 ans, il s’est soldé par trois heures et demie de garde à vue. Jeudi en fin d’après-midi, cet ado se trouve dans un square du Xe arrondissement de Paris lorsque deux policiers contactés pour tapage lui demandent de décliner son identité. L’enfant prend peur, donne un faux nom et s’enfuit en courant. Rattrapé par un fonctionnaire, il est placé en garde à vue pour « fourniture d’une identité imaginaire » et « rébellion ». Une mesure jugée « très excessive » par les deux avocates des parents, Mes Dubreuil et Maktouf, qui s’apprêtent à déposer plainte pour « détention arbitraire ».

Il est environ 18 heures lorsque Abdelhakim voit arriver les policiers. « J’étais sur un banc en train de discuter avec des copains, raconte l’adolescent. L’un des policiers m’a demandé mon nom. J’avais peur qu’il appelle mes parents, et que je me fasse gronder, alors j’ai donné un faux nom et je me suis mis à courir. Quand le policier m’a rattrapé, je lui ai dit que j’avais menti, et je lui ai donné mon vrai nom. Il m’a répondu : on va vérifier ça et m’a emmené au commissariat. » (…)
Pour les avocates de l’adolescent, « cette privation de liberté est un abus de pouvoir ». « Elle semblait justifiée », indique pour sa part une source policière, qui assure « que ce jeune s’est montré tapageur, proférait des injures et a tenté de s’enfuir à deux reprises », ce que réfute Abdelhakim.

Le Parisien

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