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Réalité, scénario alarmiste, volonté de faire réagir le monde de la finance pour soutenir Washington, ou tout simplement avertissement du lobby bancaire à Obama  alors que la campagne électorale qui s’annonce va nécessiter de larges subsides ?

Le directeur général de l’Institut de la finance internationale (IIF), Charles Dallara,  a déclaré samedi que la montée de la dette publique des Etats-Unis était une « catastrophe qui s’annonce pour le monde entier si Washington n’agit pas pour endiguer le problème ».

Menace à peine voilée dirigée contre Obama, lequel a largement bénéficié  de sommes octroyées par les banques lors de sa précédente électorale ? Cela y ressemble … “Si on regarde le déficit budgétaire américain, on ne peut s’empêcher d’avoir le sentiment que c’est un accident grave qui s’annonce. Pas seulement un accident grave pour les Etats-Unis, mais pour le monde entier”, a par ailleurs estimé le patron de l’IIF.  “Les pays qui sont à l’occasion immatures dans leur capacité à gérer leurs affaires économiques aussi bien qu’ils le devraient”, “vont découvrir que le monde encourt des risques”, a ajouté M. Dallara lors d’une conférence en marge de la réunion du G20 à Mexico.

Rappelons que selon les estimations du Fonds monétaire international, la dette publique des Etats-Unis a dépassé en 2011 le produit intérieur brut du pays, elle devrait s’envoler à plus de 107% du PIB cette année. Le Bureau du budget du Congrès des Etats-Unis (CBO) estime pour sa part que Barack Obama  devrait finir son premier mandat avec quatre exercices budgétaires successifs présentant un déficit supérieur à 1.000 milliards de dollars.

Précisons toutefois qu’en janvier 2009, le Président américain avait pris ses fonctions dans un pays en crise, doté alors d’une activité économique en régression et d’un déficit battant tous les records, à plus de 1.400 milliards de dollars (10% du PIB). Les optimistes diront que le déficit n’est que peu descendu lors des deux exercices suivants, demeurant aux alentours de 1.300 milliards de dollars en 2010 et 2011.

Au début du mois de février, un haut responsable de l’administration du président Barack Obama. avait indiqué quant à lui que la Maison Blanche prévoyait que le déficit des Etats-Unis pour l’année budgétaire en cours atteindrait 1.330 milliards de dollars, soit 8,5% du PIB.

L’évaluation de la Maison Blanche du déficit budgétaire 2012 est quant à elle nettement supérieure à celle du CBO, lequel l’avait estimé le 31 janvier à 1.079 milliards de dollars.

Début septembre, l’exécutif espérait que le déficit pour l’année budgétaire 2012 pourrait être contenu à 956 milliards de dollars, soit 6,1% du PIB. Rappelons que le début de l’année 2012, Barack Obama doit cohabiter avec un Congrès dont ma majorité est aux mains de ses adversaires républicains. Elément de taille quand on sait que la Chambre des représentants a la haute main sur toutes les décisions budgétaires.

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