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[les juges] ont condamné hier l’ancienne conseillère municipale de Cenon Samira Guerra à trois ans de prison dont un ferme pour faux et escroqueries.

La somme dont l’ancienne élue s’est emparée alors qu’elle était devenue fonctionnaire territoriale à la mairie de Cenon n’a rien d’anecdotique : 41 000 euros. […]

Samira Guerra avait démissionné de sa fonction de conseillère municipale en 2000 pour devenir directrice de la coordination des dispositifs contractuels. Elle faisait office d’attachée culturelle, référente des associations en lien avec la politique de la ville. Mais le circuit des enveloppes de subventions n’est pas longtemps resté à sens unique.

La première victime fut l’Association de création et réalisation d’idées par les jeunes (Acri). Usant de son influence et de l’aura que lui conférait sa situation, la fonctionnaire réussit à convaincre le président de l’association de lui remettre une série de chèques pour un montant total de 38 000 euros (une partie est couverte par la prescription).

Afin de se faire remettre des chèques sans ordre, elle invoquait de prétendus trops-perçus de subventions. Dans un état de faiblesse dû à une dépression, le président signe.

[…] À l’époque, Samira Guerra ne s’était pas démontée et avait expliqué qu’il s’agissait de rembourser l’achat d’un mini-bus. En réalité, elle venait d’acheter une voiture pour son compagnon.

« J’étais dans une situation de toute-puissance. Le maire Alain David me faisait une confiance totale. J’avais besoin d’incarner la réussite et le contrôle », explique la prévenue qui n’a pas souhaité être assistée d’un avocat.

Sud-Ouest

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