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« Je ne peux m’empêcher de dire que l’évolution d’Europe Ecologie est franchement décevante et qu’elle n’offre aucune perspective exaltante ». Rien que ça. Et l’auteur de ces lignes sévères n’est autre que Daniel Cohn-Bendit, dans un e-mail interne aux candidats écologistes qui requièrent son soutien pour les législatives. Les soutenir oui. Mais pas à n’importe quelle condition, explique le co-fondateur d’Europe Ecologie dans ce qu’il présente comme un « billet d’humeur bariolée ».

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Et « Dany » de dérouler ses critiques. « Les positions récentes contre le Mécanisme européen de stabilité (MES) permettant, pour la première fois, d’aider concrètement les pays de la zone euro qui ne peuvent plus emprunter, m’ont consterné », accuse-t-il. Un nouveau coup de gueule contre les députés Verts, qui n’avaient pas voté mardi soir en faveur de ce mécanisme soutenu par la majorité de droite. « Au lieu d’argumenter, les élus d’EE se fondent indistinctement dans le slogan “Pas de cadeau à Sarkozy” au point de ne même plus savoir ce qu’ils font », déplore l’eurodéputé, dont le groupe s’est prononcé pour le MES à Strasbourg.

Daniel Cohn-Bendit a également réservé quelques flèches à son « ami » Noël Mamère, qui avait expliqué ainsi les divergences sur le MES entre les Verts français et l’eurodéputé :
« Dany, c’est Dany, il voit ça depuis l’Allemagne ». « Avec la même logique, on en vient à se demander si les positions d’un Français d’origine algérienne seraient finalement “françaises” ou “algériennes”, d’un franco-Sénégalais plutôt “blanches” ou “noires”, d’un Français descendant de Coréens … » (référence explicite à la polémique Marleix-Placé).

Une campagne “hypocrite” et malsaine

L’ensemble de la classe politique en prend d’ailleurs pour son grade, l’ancien leader de Mai 68 fustigeant le climat « globalement hypocrite » et « plutôt malsain » de la campagne présidentielle.

Et le revoilà parti en guerre contre la « frilosité européenne » « sidérante » du couple de « l’apathie constructive Hollande-Aubry », le « national-présidentialisme » de François Bayrou et son made in France ou encore la « croisade anti-démocratique » de Nicolas Sarkozy. (…)

France Soir

 

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