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Entretien dans La Croix avec la pédopsychiatre Marie-Rose Moro sur son livre «Les Enfants de l’immigration, une chance pour l’école» dans lequel elle souligne la nécessité d’ouvrir l’école aux échanges interculturels.

Favorable à la discrimination positive, l’auteur suggère de réserver des places aux enfants de migrants dans les classes d’élite dites «européennes» ou «internationales» des collèges et lycées, avec un soutien personnalisé pour favoriser leur succès.

«Les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés», lançait le 26 mai 2011, sur Europe 1, le ministre de l’intérieur Claude Guéant, preuve, selon lui, que «l’intégration ne va pas si bien que ça». Un diagnostic contre lequel s’élève Marie-Rose, Moro, directrice de la Maison des adolescents de l’hôpital Cochin (Paris),

La part des enfants d’étrangers, parmi les élèves sortis du système éducatif sans qualification, représente plutôt 16 % des élèves, selon l’Insee. Alors, oui, l’échec scolaire est bien surreprésenté parmi ces populations. Mais, pour Marie-Rose Moro, cette situation est le résultat des occasions manquées par l’école de convertir les différences culturelles en atout. Certes, les enfants primo-arrivants ont la possibilité de passer quelques mois dans des classes d’adaptation. Mais les personnels situés en dehors de ce dispositif ne bénéficient ni de formation de base sur les phénomènes migratoires ni de notions ethnologiques. […]

La Croix

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