Fdesouche

DUBLIN (NOVOpress Breizh) – Afin de financer le remboursement de la dette du pays, l’Irlande va devoir vendre trois milliards d’euros d’actifs. C’est ce qu’a annoncé mercredi le gouvernement de Dublin, contraint de prendre cette mesure par la Commission européenne,la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international (Troïka).

« Le gouvernement a conclu un accord avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international sur la vente d’actifs appartenant à l’État pour une valeur maximale de trois milliards d’euros », a déclaré Brendan Howlin, ministre travailliste de la Dépense publique et de la réforme, qui s’est voulu rassurant en affirmant « qu’aucun ne sera bradé. »

L’État irlandais envisage ainsi de céder Bord Gais Energy, la filiale de distribution de la compagnie gazière publique, ainsi qu’une partie des actifs de la compagnie d’électricité Electricity Supply Board (ESB). Il prévoit également de vendre le quart des actions de la compagnie aérienne Aer Lingus dont il est encore propriétaire mais seulement « lorsque les conditions de marché seront favorables et à un prix acceptable pour le gouvernement“, a tenu à préciser M. Howlin.

Le gouvernement n’écarte pas non plus l’idée de vendre des biens appartenant à Coillte, l’organisme public gérant les forêts irlandaises, qui possède plus de 400.000 hectares de terres.

Ces mesures ont pour but, selon le gouvernement de centre gauche en place à Dublin depuis mars 2011, de permettre le remboursement de la dette et de relancer l’emploi. L’Irlande se trouve de fait sous la surveillance étroite de la Troïka.

Les employés de ces organismes vérifient de très près si le gouvernement de Dublin tient les engagements qu’il a été contraint de prendre fin 2010 – suite à l’énorme déficit public (32% du PIB) qu’avait entraîné le sauvetage du secteur bancaire, mis à mal par la crise des subprimes – afin que lui soit accordé le plan d’aide de 85 milliards d’euros.

90 ans après avoir très chèrement acquis son indépendance, l’Irlande se retrouve aujourd’hui quasiment sous tutelle.

Novopress Breizh

(Merci à PL24)

Fdesouche sur les réseaux sociaux