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Les patrons de presse français vont proposer aux candidats à l’élection présidentielle d’instaurer une taxe sur les fournisseurs d’accès Internet (FAI) et sur les ventes de tablettes et de smartphones afin de financer la presse. L’idée a été lancée pour la première fois par l’ancienne co-présidente de Libération, Nathalie Collin, aujourd’hui au groupe Nouvel Observateur. Ancienne présidente de EMI France, elle avait connu les déboires des éditeurs de musique face à la concurrence d’Internet.

(…) L’idée serait d’instaurer un prélèvement sur les abonnements à Internet, mais aussi sur les ventes de tablettes, smartphones et PC, tous les appareils servant à se connecter sur Internet.

” La presse fait partie des motifs importants de consultation d’Internet sur les appareils mobiles, insiste Denis Bouchez, directeur du SPQN. Nous représentons un secteur qui contribue fortement à l’émergence de l’économie numérique, et nous sommes peut-être celui qui en bénéficie le moins. Il existe des mécanismes de redistribution pour le cinéma et la musique, mais rien pour la presse.

Or, nous sommes un secteur qui relève de l’intérêt général de la démocratie.”

(…) Reste à savoir comment serait réparti le produit de ces taxes. Certains estiment qu’il devrait aller en priorité aux publications bénéficiant d’un numéro de commission paritaire, décerné par la Commission paritaire des publications et agences de presse. Celle-ci a pour mission de déterminer quels sont les journaux et périodiques qui peuvent bénéficier de la TVA réduite à 2,1% et de tarifs postaux préférentiels. Au sein de ces publications, seule serait concernée la presse politique et d’information générale, au nom de sa contribution à la démocratie. Selon d’autres hypothèses, l’argent pourrait être réparti entre les sites d’information au pro rata de leur audience sur Internet.

Le Monde

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