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Dans une présentation très “Steve Jobs” avec son iPad, la  présidente du Medef a énuméré les recommandations du syndicat patronal aux candidats à l’élection présidentielle. L’accent a été mis sur l’intégration européenne et la réduction des dépenses publiques.

La forme a davantage marqué les esprits que le fond. La présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef) a ainsi tenu sa conférence de presse à partir d’une tablette Apple, dont le contenu a été projeté sur un écran géant. Ce qui n’a pas manqué de provoquer quelques railleries dans l’auditoire.

 Durant un peu plus d’une heure, Laurence Parisot a ainsi usé et abusé des outils numériques pour présenter “Besoin d’Aire” (parce que les entreprises “ont besoin d’espace”, dixit Laurence Parisot), le projet du Medef adressé à l’attention des candidats à l’élection présidentielle.

La patronne le décrit comme  “un outil pédagogique et ludique”, accessible sur le Net (à condition d’avoir d’être enregistré… ).  Des données numériques et des infographies illustrent ainsi les propositions du syndicat patronal.

Les Etats-Unis d’Europe de Victor Hugo

Sur le fond, il n’y a pas eu de très grande suprise. Le Medef a détaillé 23 grands axes balayant l’ensemble des sujets majeurs concernant l’économie et la société.

Laurence Parisot a placé l’Europe en priorité, prônant des “Etats-Unis d’Europe” – une expression qui fait référence à Victor Hugo. Pour la patronne du Medef, l’harmonisation fiscale doit en outre être le thème clef de la campagne.

“Il faut oser le fédéralisme”, a résumé Laurence Parisot. Signe de cette volonté européenne,  la présidente du syndicat patronal a proposé d’élire le président européen au suffrage universel.

Déficit zéro d’ici 2015

Autre grand point développé par Laurence Parisot : le rétablissement des finances publiques de l’Etat. Le Medef prône ainsi un déficit zéro à l’horizon de l’année 2015.

Laurence Parisot veut que le pays se lance dans “une stratégie de désendettement compétitif”. A la clef une formule: “deux pour un”, c’est-à-dire deux fois plus de réductions des dépenses publiques que de hausses d’impôt.

La semaine dernière,  la Cour des comptes avait déjà demandé de privilégier les réductions plutôt que d’alourdir la taxation. La raison : le taux des prélèvements obligatoires est déjà très élevé en France. Au travers d’une infographie, Laurence Parisot a montré que le niveau de ces prélèvements est l’un des plus lourds en Europe, derrière la Suède.

Elle s’est également permis quelques comparaisons amusantes avec l’endettement. Prenant le chiffre de 1700 milliards d’euros, Laurence Parisot a affirmé qu’ avec une telle somme “nous pourrions acheter deux fois le CAC40”, ou les neuf plus grandes entreprises au monde.

Cette feuille de route est adressée à  tous les prétendants à l’Elysée, le Medef se gardant bien de soutenir l’un d’entre eux. Même si “Besoin d’Aire” ne devrait pas contrarier le futur candidat de l’UMP.

bfmbusiness.com

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