Fdesouche

Alerte sur les corps sans vie de bébés sur la voie publique et l’enrôlement d’enfants dans des gangs

« Les pratiques et les discours politiques dans le pays sont souvent émaillés de violence. Les déclarations des politiciens entraînent des conséquences négatives sur le fonctionnement de la société », relève Jilap.

Deux cent trois (203) personnes ont été victimes de violence armée sur 274 recensées, indique le dernier rapport sur la violence dans la zone métropolitaine de la capitale, élaboré par la commission épiscopale nationale de l’église catholique romaine justice et paix (Jilap en créole) et transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

Le banditisme a connu une hausse, le nombre de victimes recensées ayant augmenté de 32%, suivant les données du rapport qui prend en compte les trois derniers mois (octobre, novembre et décembre) de l’année 2011.

Quatre-vingt-douze (92) victimes n’ont pas pu être identifiées, alors que les procès-verbaux des juges de paix accusent plusieurs faiblesses, notamment des omissions sur le lieu du fait, ajoute Jilap. (…)

« Les braquages ont lieu quotidiennement ; les victimes sont légion. La population est inquiète en se rendant dans une banque commerciale, pour aller acheter ou se rendre à ses activités. Les voleurs sont postés un peu partout, pour contrôler le va-et-vient des gens »

La quantité de cas de justice populaire ou d’exécutions sommaires s’est stabilisée par rapport à la précédente période (22 cas).

La commission épiscopale Jilap constate aussi des faits alarmants, comme l’apparition de corps sans vie de bébés sur la voie publique – 4 cas signalés – et l’enrôlement d’enfants dans des gangs.

« Les droits économiques et sociaux n’étant pas garantis, l’État haïtien maquille le sous-développement du peuple haïtien », précise la commission de l’église catholique romaine. (…)

Alterpresse

Fdesouche sur les réseaux sociaux