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Mehdi Massrour est un élu, point à la ligne. Conseiller général (PS) du Nord, il ne voit pas pourquoi le fait d’être fils de -Marocain importerait. Et s’il figure dans un documentaire consacré à la diversité (sur Canal+ le 6 février), le débat sur la représentativité des minorités l’agace. Rencontre avec un Français.

L’élu lillois est l’un des visages de Washington-Paris, la diplomatie des banlieues, de Martin Meissonnier, visible sur Canal +, le 6 février. Un documentaire qui, à la veille de l’élection présidentielle, s’intéresse aux élus de la “diversité”, un sujet encore peu présent dans les débats. On y voit une délégation française chercher aux Etats-Unis la manière d’importer la “discrimination positive” qui a tant réussi à l’icône Barack Obama, celle vantée par le Nicolas Sarkozy de 2007, et qui a rafraîchi au début de son mandat l’image de l’UMP. Mehdi Massrour tient une tout autre position : “Diversité… On a une bonne devise normative en France. C’est “Liberté, Egalité, Fraternité”. Je ne vois pas l’intérêt d’inventer des concepts débiles comme la diversité”, dit-il en souriant, avec sa drôle de gouaille didactique. A lire les articles le concernant, Mehdi Massrour est le “premier Maghrébin” à siéger au conseil général du Nord. Il est pourtant né à Lille, d’un père marocain et d’une mère française. Puis a grandi à Lambersart, dans la banlieue chic, dans un hôtel particulier hérité de la branche maternelle, avec ses cinq frères.

Qui sait si la mairie de Roubaix, dans quelques années, ne sera pas son objectif ?

Le Monde

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