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En quelques jours, la région a été plongée dans le pire cycle de violences depuis 2008.

Au sinistre fil des immolations de moines, la situation a de nouveau pris un vilain tour dans les régions tibétaines de Chine. Désormais, ce sont de véritables émeutes auxquelles doivent faire face les forces de sécurité. Et la répression a fait plusieurs morts – entre deux et dix selon les sources (…)

Ces sanglants soubresauts surviennent après une longue série de 16 immolations par le feu de moines ou d’anciens religieux bouddhistes. Cette forme tragique de résistance embarrasse au plus haut point Pékin, sans prise sur le phénomène. (…) Les autorités chinoises, elles, accusent des «groupes séparatistes étrangers» de vouloir déstabiliser ces régions. (…)

La politique des minorités de Pékin, reposant largement sur une dissolution des particularismes dans le développement, se trouve une fois de plus à rude épreuve. Et la poigne de fer dans laquelle sont tenus les monastères semble alimenter aujourd’hui ce vent de révolte populaire. Pour Nicholas Bequelin, basé à Hongkong pour Human Rights Watch, si la politique de Pékin ne gagne pas les cœurs, elle cimente le contrôle.

Selon lui, «tout se passe comme si le pouvoir avait désormais choisi de gouverner ces régions sans chercher plus avant l’adhésion des Tibétains».

Le Figaro

 

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