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À moins de cent jours du premier tour, François Bayrou s’explique sur son «projet présidentiel» et veut se démarquer des «extrêmes». Extraits.

Les gens sont en colère, ils ont besoin de sanctionner les fautes. Mais au fond d’eux-mêmes, les Français savent que les «solutions» que portent les extrêmes, si elles étaient appliquées, seraient terribles pour la France.

Acheter français, corruption des élites, systèmes UMP-PS, vous parlez comme Marine Le Pen. Ce n’est pas très centriste…

Moins que tout autre, le centre ne peut être mollesse! Quand il a glissé vers l’ambiguïté, il a failli disparaître. […]

Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de chasser sur les terres du FN ?

Qu’ils lisent la Constitution! Notre République, c’est «le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple». On m’accuse de populisme? J’aime le peuple, j’en viens. […]

Que vous a-t-il manqué en 2007 pour être au second tour ?

En 2007, ce qui l’a emporté au bout du compte, c’est le remords du 21 avril 2002.Peut-être aussi n’étais-je pas tout à fait prêt, et les Français non plus.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, les Français le sont, et je le suis aussi. Notre pays est prêt à faire ce grand choix. Je le crois et je le sais. […] Dresser les Français les uns contre les autres en regardant leur origine, sortir de l’euro, si nous vivions cela, ce serait misère et violence. Voter extrême, c’est donc garantir la victoire de ceux que j’appelle PPP, «partis provisoirement principaux». Ma candidature, c’est au contraire une proposition républicaine pour changer vraiment le cours des choses et ressaisir le destin de la France.

Le Figaro Magazine

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