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Chronique d’Olivier Duhamel, essayiste, professeur à Sciences Po, dans Valeurs actuelles

Il y a dix ans, personne n’imaginait Le Pen au second tour. Aujourd’hui, on l’envisage. Si cela se produisait le 22 avril, les Français auraient été prévenus. Ils l’auraient voulu.

S’agissant de la présidentielle, on appelle un «21 avril bis» l’élimination du candidat de gauche au premier tour par le candidat de l’extrême droite. Et on appelle un “21 avril à l’envers” l’élimination du candidat de droite au premier tour par le candidat de l’extrême droite. Existe-t-il un risque de “21 avril bis” en 2012 ? Il serait présomptueux de totalement l’exclure, mais sa probabilité demeure très faible.

Existe-t-il un risque de «21 avril à l’envers» en 2012 ? Sans être le scénario le plus plausible, il s’avère, aujourd’hui, moins improbable que le précédent. Parce que le niveau des intentions de vote en faveur de Nicolas Sarkozy plafonne autour de 25 % des suffrages exprimés. Parce que celui des intentions de vote en faveur de Marine Le Pen est, à trois mois du premier tour, exceptionnellement élevé, entre 19 et 21 %.

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