Fdesouche

Le 1er janvier, un décret renforcera le contrôle du niveau de français exigé des postulants à la nationalité française, en modifiant la méthode d’évaluation. Cependant, le candidat pourra prendre des cours «gratuits» : un investissement de l’Etat de 70 millions d’euros est prévu.

Quand on s’installe dans un pays durablement, il faut maîtriser sa langue, mais exiger un niveau académique, proche du brevet des collèges, c’est excessif ! (Pierre Henry, Terre d’Asile)

Michel Aubouin, directeur de la Direction de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté (Daic), explique : «Actuellement, l’évaluation du niveau de français est réalisée pendant un entretien avec un agent de préfecture, mais ce n’est pas son rôle. A partir de janvier, ce sera au postulant d’apporter la preuve qu’il dispose du niveau requis.» Le migrant souhaitant devenir français devra fournir un diplôme attestant de sa connaissance de la langue nationale (brevet, BEP, CAP), ou produire une attestation de niveau, fournie par des organismes reconnus par le ministère de l’Intérieur. […]

Pour Abdellali Hajjat, sociologue, «on risque de mettre de côté une partie de la population migrante.» Et de citer des pays où le niveau B1, «barrière linguistique», est déjà appliqué : «Aux Pays-Bas, entre 2002 et 2008, on a compté 44% de naturalisations en moins. En Allemagne, moins 39%.»

Libération

Fdesouche sur les réseaux sociaux