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The Telegraph, 23 décembre. Traduction par Jean jean, lecteur, que nous remercions vivement.

Cette semaine, on m’a parlé d’une école primaire de Londres dont les élèves sont en grande majorité musulmans. Bien sûr, pas question de monter une pièce de théâtre sur la Nativité. Il était prévu d’enseigner des chants de Noël, mais les parents ont interdit à leurs enfants d’y assister. Les cours de natation mixtes seront bientôt de l’histoire ancienne. La cantine est halal. “Il s’agit effectivement d’une école confessionnelle, une école musulmane», explique un enseignant.

Peut-être, mais une visite sur le site Web de l’école révèle que celle-ci a une autre religion officielle : le multiculturalisme. Deux des principaux festivals dans l’année sont le tournoi sportif «Carton rouge au racisme» et le mois de l’histoire noire. Et ici, pas de conflit. Aucun père musulman n’a retiré sa fille des cours célébrant l’histoire noire, même si elle-même n’est pas Noire (beaucoup des élèves sont des Musulmans du Kosovo).

Je suis fasciné par la relation entre l’islam britannique et le multiculturalisme prôné au sein du secteur public. Nous avons pris l’habitude de voir les promoteurs du multiculturalisme comme de fervents laïcs. C’est effectivement le cas … mais uniquement lorsqu’il s’agit du Christianisme. En revanche, ils se sentent étrangement en phase avec des musulmans dont les croyances sont farouchement conservatrices.

On pourrait s’étonner qu’une idéologie née sur les campus américains dans les années soixante s’accommode si bien d’une autre qui vient de l’Arabie au Moyen-Age. J’aurais pensé que c’était le fait de gauchistes pro-musulmans qui ferment les yeux sur leur comportement social. Mais c’était avant que je découvre le Centre islamique pour la diversité (IDC).

L’IDC est basé à Newcastle upon Tyne et se présente comme «la seule source authentique de connaissance sur l’islam dans le Nord-Est”. Bien qu’il semble s’agir d’un groupe restreint, son site Web a manifestement été conçu par une agence haut de gamme. Toutefois, c’est l’étendue de ses liens institutionnels qui impressionne vraiment. L’IDC propose une «atelier d’initiation à l’islam à l’école», dont les «animateurs expérimentés… enseignent aux élèves la beauté de l’Islam”. Des membres du personnel d’écoles catholiques, entre autres, font part de leurs témoignages. Il y a aussi des cours pour les professionnels du système de santé et tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’égalité des chances en général. «L’objectif est de lutter contre les stéréotypes qui entourent la communauté musulmane», nous dit-on.

Hmm. Cela dépend de quels stéréotypes on parle. Il est vrai que l’IDC rejette la violence et la rhétorique islamistes. En revanche, essayez de cliquer sur les profils des membres du Centre. S’il y a des photographies des hommes, chaque femme est représentée par un cliché identique montrant une paire d’yeux sous un niqab.

En d’autres termes, il s’agit d’un islam particulièrement conservateur. Si ces cours ont pour but d’informer et non de convertir, le week-end on peut voir des membres de l’IDC en plein prosélytisme aux coins des rues. Ils ont créé un nouveau Centre de soutien aux Musulmans “pour répondre aux besoins du nombre croissant de musulmans convertis dans le Nord Est”. Il est intéressant de noter que ce centre se présente également comme un «Centre pour la diversité et l’égalité».

L’islam a traditionnellement su s’adapter à sa culture d’accueil sans renoncer en rien à ses principes. Dans la Grande-Bretagne du 21ème siècle, cela passe par l’utilisation systématique du prétexte de l’islamophobie.

Autoriserait-on des Chrétiens conservateurs à vanter la beauté de l’Evangile dans les écoles primaires laïques et les hôpitaux? Vous n’y pensez pas ! Le secteur public sait bien quels stéréotypes il peut remettre en question et ceux auxquels il ne faut pas toucher.

Selon ses propres dires, L’IDC est «sans préjugés». C’est sans doute vrai … pour autant qu’on ne compte pas le nombre de fois où l’on peut lire sur son site Web que les infidèles brûleront éternellement « dans les flammes de l’enfer ». Mais de toute façon, je doute que cette question soit abordée dans les ateliers sur la diversité.

Source : Telegraph

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