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Le tribunal suprême a accordé à un Marocain la nationalité espagnole, contre l’avis des services de sécurité nationale espagnols(CNI), faute de preuve de son appartenance au courant Tabligh, considéré comme dangereux par le CNI, et parce qu’il a pu prouver son intégration active à la société espagnole.

La décision d’accorder la nationalité espagnole à un Marocain, contre l’avis du Centre d’Intelligence National (CNI, équivalent de la DST française), crée un précédent. Le Marocain A.B. avait porté plainte devant l’administration parce qu’elle refusait de lui accorder la nationalité espagnole. Accusé par le procureur, sur la base des indications données par le CNI, d’appartenir au courant musulman prosélyte Tabligh Jammaat, le Marocain A.B. a gagné devant la Cour suprême, dernière instance dans le système judiciaire espagnol avant la cour constitutionnelle, a annoncé EFE, hier, dimanche 27 novembre.

Le CNI a invoqué les risques pour la sécurité nationale, sans être entendu par le Tribunal suprême. Selon lui, A.B. serait un militant du mouvement Tabligh qui défendrait la réislamisation de la société et dont les membres auraient des relations correctes, mais réduites au strict minimum, avec la société du pays occidental qui les accueille. […]

Le CNI n’a pu apporter aucune information tangible devant le Tribunal, alors que l’avocat de A. B. a montré à quel point son client était bel et bien impliqué au sein de la société espagnole. A.B. vit à Séville depuis 1991 où il tient une boucherie. Il possède un casier judiciaire vierge et est à jour de ses obligations fiscales. Il participe également de façon active à la vie de son quartier la Macarena par le biais d’associations de quartier et le conseil de district. L’homme a également trois enfants de nationalité espagnole. En somme, la situation parfaite. […]

yabiladi

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