Fdesouche

La lenteur et la passivité des forces de l’ordre auraient encouragé la propagation des émeutes urbaines au Royaume-Uni l’été dernier, selon un rapport d’une commission d’enquête sur les événements.

La faiblesse de la police britannique a contribué à l’explosion des violences lors des émeutes du début du mois d’août. «Les images de policiers immobiles en retrait ont donné l’impression qu’il était possible de les défier à d’autres endroits. Certains sont venus tester la réaction de la police», commente Darra Singh, président de la commission d’enquête indépendante intitulée «Les émeutes, les communautés et les victimes» qui a rendu un rapport provisoire lundi. […]

«Nous avions 3000 hommes déployés le premier soir face à des violences dans vingt lieux différents à Londres, c’était difficile de répondre. Nous avons augmenté ensuite les effectifs à 6000, puis 16.000 hommes la quatrième nuit, lorsque nous sommes venus à bout du mouvement», justifie Derek Barnett, du syndicat The Police Superintendants Association. […]

Les violences ne relevaient pas de «révoltes raciales», conclut le rapport, et seules une minorité de personnes impliquées étaient membres de gangs.”

Entre 13.000 et 15.000 personnes ont activement participé aux violences, selon le rapport, qui s’est appuyé sur des visites dans les quartiers touchés et des interviews de casseurs condamnés. «Les motivations allaient du désir d’une nouvelle paire de baskets à celui d’attaquer la société», analyse le document. Quatre mille émeutiers ont été arrêtés et, pour une large part, condamnés à de lourdes peines de prison. Les violences ne relevaient pas de «révoltes raciales», conclut le rapport, et seules une minorité de personnes impliquées étaient membres de gangs.

La commission estime que «des émeutes de cette nature peuvent se produire de nouveau» et appelle à traiter les causes sous-jacentes, notamment les mauvaises relations avec la police, le désespoir des jeunes des quartiers défavorisés et les failles éducatives dans les familles. Le bilan économique de ces quatre nuits de violences est estimé à 500 millions de livres (583 millions d’euros).

Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux