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Le refus de Nicolas Sarkozy d’accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales agace les communautés immigrées qui se retrouvent une fois de plus exposées. Témoignages

A l’image de ce responsable associatif, nombreux sont les personnes issues de l’immigration à mettre en doute la pertinence du débat politique sur le droit de vote des étrangers (hors Union européenne) aux élections locales. “La gauche a porté cette proposition pendant des années. Mitterrand ne l’a pas concrétisée en 14 ans de pouvoir, Jospin non plus en cinq années passées à Matignon. L’UMP aurait pu créer la surprise, elle ne l’a pas fait. Au final, ce n’est que de la parlotte“, s’emporte Mustafa Yildiz, qui siège au Conseil municipal de Cenon, l’une des banlieues de la rive droite de Bordeaux. (…)

Français en France et Tunisien en Tunisie, Taoufik Karbia n’est pas convaincu que la question du droit de vote captive au plus haut point les communautés immigrées. “Seule une petite minorité irait voter, alors que cette question fait beaucoup de torts à tous les immigrés. On recommence à fantasmer sur l’élection de 36 000 maires par sept millions d’étrangers, ça commence à bien faire“, dénonce-t-il. Selon lui, ce débat est d’autant plus artificiel “qu’on n’a rien fait pour que ces populations s’intéressent à la politique. On ne fait rien de façon plus générale pour que les classes populaires s’y intéressent. Toute cette agitation va encore plus éloigner de la politique ces gens qui se sentent stigmatisés. Elle va renforcer la suspicion envers un monde qui n’est pas le leur“, appuie-t-il.

Sud Ouest

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