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Les incendies dans les mines de charbon sont l’un des phénomènes qui influence le plus négativement l’effet de serre. Présents dans tous les pays exerçant une activité minière souterraine, ils posent de graves problèmes environnementaux.

Les feux de charbon dans les mines désaffectées sont souvent impossibles à arrêter quand les conditions pour une auto-alimentation en oxygène et en combustible sont remplies. L’énergie d’activation peut être fournie, soit par une erreur humaine qui enflamme le charbon, soit par auto-combustion lorsque la température atteint 80°C et que l’air est assez sec.

L’homme n’est donc pas à chaque fois responsable de ces débuts de feu. Il est par contre toujours coupable d’avoir creusé des galeries reliant la mine à la surface. Ces voies qu’empruntent les fumées toxiques issues de la combustion sont aussi, en sens inverse, le chemin suivi par l’oxygène qui alimente le brasier. Petit à petit, des affaissements de terrain apparaissent en surface lorsque la terre s’effondre et vient combler les vides laissés par les veines de charbon parties en fumée. Les feux souterrains redoublent alors d’intensité, car les crevasses créées permettent un apport accru en oxygène.

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Les gaz qui proviennent de la combustion comme le soufre, l’azote et le CO2, sont hautement toxiques pour ceux qui vivent dans des zones où les feux consument le charbon présent dans le sous-sol. En Inde, dans la région de Jharia, ce sont plus de 100.000 personnes qui sont touchées par les effets des incendies dans les mines de charbon. Beaucoup de personnes s’y plaignent de maux de tête, d’estomac ou de maladie de peau. Un jeune homme serait mort dans sa chambre après l’ouverture d’une fissure laissant échapper du CO2, gaz indolore et incolore mais hautement toxique.

La Chine, pays le plus touché, voit 20% de sa production partir en fumée chaque jour, ce qui produit la même quantité de GES (Gaz à Effet de Serre) que tout le parc automobile français et allemand réuni.

L’impact sur l’environnement est considérable, car le pays ne possède pas les capacités techniques d’enrayer les 750 feux aujourd’hui recensés. Alors il fait appel aux ingénieurs allemands, passés maître dans l’art de contrôler la propagation de leurs propre feux de mines qui leur font tout de même perdre 250 millions de tonnes de charbon par an.

 Le problème est que leurs expertises coûtent très cher, à cause du matériel high-tech nécessaire (laser, sondeur, détection par satellite). Au niveau mondial, peu de feux sont donc « traités » alors que le problème va croissant et 2570 millions de tonnes partent en fumée, rien que dans l’Empire du Milieu. On a coutume de dire qu’en physique, rien ne disparaît mais tout se transforme. Les fumées deviennent des GES, alors que toute cette pollution pourrait être évitée.

De plus, les solutions proposées pour éteindre un feu ne sont pas très efficaces à long terme. Il s’agit le plus souvent de noyer l’incendie sous des trombes d’eau ou de boue, mais ces techniques ne font que ralentir sa progression. Le feu repart généralement après une période de latence. La solution serait une prévention des risques. Le plus simple serait que les industriels acceptent de refermer les puits avec du sable ou du béton sitôt leur exploitation terminée. Les pays développés l’ont bien compris, mais cette politique est très rarement appliquée dans les pays en voie de développement en raison du prix élevé de l’opération.

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