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Lire leur nom, à défaut leur âge sur la place publique, pour lutter contre l’indifférence : plusieurs associations ont rendu hommage aujourd’hui à Paris à la centaine de détenus morts depuis un an en prison, souvent à l’issue de suicides. “15 novembre 2010, un homme, 49 ans, mort par suicide; 16 novembre 2010, un homme, 19 ans, suicide par pendaison; 20 novembre 2010, Pierre-Marie, 44 ans, suicide par pendaison…” Au micro installé sur le parvis des droits de l’Homme, au Trocadéro, plusieurs intervenants se sont relayés dans le froid pour énumérer la centaine de décès derrière les barreaux recensés depuis un an en France.

“On ne connaît pas tous les prénoms, les données sont difficiles à rassembler”, regrette Roch-Etienne Migliorino, infirmier à l’origine de cet hommage, organisé pour la troisième année consécutive par le Secours catholique, le Genepi (groupement étudiant national enseignement aux personnes incarcérées), la Farapej (fédération des associations réflexion action prison et justice), la Cimade, Emmaüs-France et le collectif des morts de la rue. […]

Selon le Secours catholique, “les nouvelles prisons construites limitent les occasions de relations humaines (caméras, grilles automatiques). Quant à l’administration de la santé, elle est loin de consacrer à la population détenue les prestations qu’elle met à disposition des personnes libres“. “La loi ‘Kouchner’ (suspension de peine pour motif médical) reste largement sous-appliquée”, déplore l’association, qui dénonce en outre “les effets pathogènes de la détention, l’oubli ou le reniement par les proches”.

Le Figaro

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