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Par Patrick Reymond

Petit rappel :

– en 2009, 1006 navires avaient été déconstruits,

– en 2010, 952.

Pour 2011, début mai on était à 362, auxquels se sont rajoutés 241 autres sur mai, juin, juillet. »

Pour la suite, on en est à 251 pour la période août, septembre, octobre, donc un chiffre qui ne décélère pas et donne sur 10 mois, 854 navires.

On arrivera donc facilement à plus de 1000 navires détruits sur 2011.

On voit donc que la crise n’a pas ralenti, loin de là, et le chiffre de 2010 n’était guère meilleur, en dépit de l’embellie proclamée.

Au-delà des problèmes environnementaux, on constate que la plupart des navires ont été immatriculés dans leurs dernières années de vie, chez les États les moins regardants possibles, et liquidés dans les États du tiers monde pour éviter le traitement des déchets, et la mort, dans les chantiers de démolition du Bangladesh ou des Indes, est monnaie courante et sans importance, vite réglée de manière financière.

D’une manière générale, le transport maritime souffre désormais de surcapacités et de manque de rentabilité.  La fin de Sea France est emblématique, déjà placée en redressement judiciaire et ayant supprimée 700 emplois, elle suit la logique du redressement judiciaire : la liquidation. En effet désormais, sa rentabilité est nulle, et elle ne pourrait s’appuyer que sur l’hypertrophie de l’égo des hommes politiques locaux, avides de flamber des subventions.

Le transport, surtout axé sur l’extérieur, c’est très “in ».

D’une manière générale, c’est la totalité du secteur du transport qui est menacée d’asphyxie, et on revient aux très anciens temps, où seules les cargaisons de très grande valeur, ou les convois de tout aussi grande valeur, étaient possibles.

C’était le commerce vers l’Orient, pour la route des épices, ou la route de la soie, de très grande valeur, mais sous de très petits volumes.

On voit donc le futur se dessiner, sur un local très rapetissé ; le tout, dès que la crise se sera amplifiée et aura disqualifié la manie du “jet set ».

Bien entendu, on dira que les riches pourront toujours voyager. C’est largement faux. Car, là aussi, l’infrastructure n’existe que parce qu’une classe moyenne nombreuse existe.

En effet, là aussi, la question de la solvabilité de la demande fait toute la différence. Dans l’Espagne des années 1930, même les grands propriétaires terriens n’avaient pas les moyens de se payer un billet de chemin de fer…

Pendant ce temps-là, certains pérorent sur les besoins “incompressibles” et « tendanciellement haussiers” pour l’électricité. Certes, on ne sait pas baisser de 2 %, mais ce sera facile de faire -30, – 40 ou – 50 %.

Comme pour le nombre de logements,  dont on peut estimer que la hausse “tendancielle”, n’est que celle d’une période historique, finalement très courte…

La Chute

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