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Quatorze ans, jour pour jour, après sa mort, Georges Marchais refait parler de lui à Champigny. Au conseil municipal de ce soir, les élus devront en effet se prononcer sur la dénomination d’une place, dans le quartier des Mordacs, qui pourrait porter le nom de l’ancien premier secrétaire général du Parti communiste. Une délibération qui fait beaucoup parler, tant dans les rangs des élus que dans la population.

« On va le savoir qu’on vit dans une ville communiste! lance Gilles, mi-sourire, mi-grimace. Après le boulevard de Stalingrad, la place Lénine, voilà maintenant la place Marchais. Ça commence à faire beaucoup! Cet été, des amis russes venus nous rendre visite n’en revenaient pas de voir autant de noms leur rappelant leur pays! » […]

Pour Alain Chevalier, élu divers droite, le passé du secrétaire général pose un vrai problème. « Il a eu des moments troubles, voire discutables, dans sa vie politique. De décembre 1942 à 1945, il est allé travailler chez Messerschmitt, en Allemagne, alors que le travail obligatoire n’a été créé par Vichy qu’en février 1943, avance le conseiller municipal. Secrétaire du PCF, il a déclaré en 1979 que le bilan de l’Union soviétique était globalement positif et, en janvier 1980, il approuve l’intervention militaire de l’Union soviétique en Afghanistan. »

Autant de zones d’ombre qui inciteront cette opposition à voter contre cette proposition. Du côté du MoDem, c’est l’abstention qui devrait primer : « Le passé de Marchais est problématique, constate Laurent Jeanne. Il y a des choses gênantes, comme le fait qu’il ait cautionné l’intervention en Afghanistan, alors qu’aujourd’hui le PC condamne les actions dans ce pays. »

Le Parisien

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