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Pour Jean-Pierre Jouyet, le président de l’Autorité des marchés financiers (AMF), les marchés «ont fait pression sur le jeu démocratique».

Avant le renoncement de M. Berlusconi, son homologue grec Georges Papandréou en avait fait de même, mercredi soir. En novembre 2010, le Premier ministre irlandais Brian Cowen avait été contraint d’annoncer son départ en février 2011, après la mise en place d’un plan d’aide d’urgence à son pays.

Les taux d’intérêts, «bulletins de vote» des marchés

Pour les marchés, Silvio Berlusconi n’était plus l’homme de la situation et l’envolée des taux d’intérêt de la dette italienne a été leur bulletin de vote,” a analysé M. Jouyet.

«Les citoyens finiront par se révolter contre la “dictature de fait” des marchés financiers qui s’exerce depuis le début de la crise de la dette en zone euro. Les marchés ont fait pression sur le jeu démocratique», a-t-il expliqué, soulignant qu’avec le départ, samedi, du président du conseil italien, Silvio Berlusconi, “c’est le troisième gouvernement qui saute à leur initiative pour cause de dette excessive.

Interrogé sur l’envoi jeudi, par erreur, d’un avis de dégradation de la note de la France par l’agence Standard and Poor’s, M. Jouyet a estimé que, pour les grandes agences de notation, “la dette souveraine est devenue un produit d’appel et de notoriété.

L’AMF a annoncé jeudi soir avoir ouvert une enquête sur l’erreur de Standard and Poor’s. Le commissaire européen aux services financiers, Michel Barnier, a également invité l’ESMA, l’autorité européenne de surveillance des agences de notation, à “tirer les conséquences” de cet incident.

Libération

(Merci à Erwinn et à SPOILER)

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