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Chauderon, un quartier d’habitation au centre de Lausanne. Un quartier familial multiculturel, où il faisait bon vivre jusqu’à l’arrivée en nombre de petits dealers de marijuana et de cocaïne. Aujourd’hui, les gens n’osent plus sortir de chez eux une fois la nuit tombée. Les habitants et les commerçants se sentent dépossédés de leur environnement, ils ont l’impression de vivre dans une zone de non droit. Une situation emblématique de ce que vivent plusieurs villes de Suisse romande.

Ils sont venus en majorité d’Afrique de l’ouest. Leurs clients ne sont pas loin, au Flon tout proche avec ses boîtes de nuit où ils font la fête tout le week-end. Alors quel meilleur endroit pour le business que ce quartier avec de multiples cachettes et possibilités de fuite devant la police ? Une police qui, il faut bien le dire, semble dépassée. Et pour cause : les soirs de fin de semaine, ils ne sont plus que 30 agents pour 30’000 noctambules.

Et depuis le 1er janvier de cette année, il n’est plus aussi facile de mettre les petits délinquants en détention provisoire, la faute au nouveau code de procédure pénale. Résultat : les dealers se retrouvent dans la rue à peine interpellés et les habitants ont l’impression d’être abandonnés par les autorités. Aujourd’hui, le sentiment d’insécurité grandit et la cohabitation est de plus en plus problématique, les gens n’osent plus sortir de chez eux une fois la nuit tombée. Les habitants et les commerçants se sentent dépossédés de leur environnement, ils ont l’impression de vivre dans une zone de non droit.

Un reportage de terrain qui démontre par l’absurde une situation de plus en plus tendue entre la petite délinquance et la vie de quartier.

On est délaissés par les autorités. Elles n’ont pas les moyens d’éradiquer le problème. C’est comme un cancer, il y a des métastases partout, c’est presque impossible à éradiquer.”

J’aimerais bien me promener après sept heures le soir tranquillement, et j’aimerais savoir pourquoi je dois raser les murs. Je suis en colère, excédée…”

La plupart des dealers de Chauderon viennent d’Afrique de l’Ouest et sont des requérants d’asile déboutés […] La morale de cette histoire : si ton quartier est pourri, quitte-le.” TSR / Temps présent – 03/11/2011

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