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52,6% des 4,5 millions de personnes vivant dans les 751 zones urbaines sensibles (ZUS) de France sont issues de l’immigration, selon un rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus), dévoilé dans Le Monde daté de mercredi.

Dans les ZUS de la région parisienne, le pourcentage de personnes issues de l’immigration monte à 64%. «Toutes générations confondues, les Maghrébins sont les plus nombreux à vivre en ZUS. A l’inverse, ceux de l’ancienne Indochine (Vietnam, Laos, Cambodge) sont minoritaires. Parmi les primo-arrivants, ceux qui ont le plus de chance de se retrouver en ZUS sont les Turcs (31,5%), tandis que chez la deuxième génération, ce sont les enfants d’origine subsaharienne (28,1%)» écrit le journal.

Selon le rapport, la situation des personnes habitant ces zones, concernant l’emploi, est mauvaise mais contrastée: 19,2% des primo-arrivants et 28,6% de leurs descendants sont au chômage. Elles occupent les métiers les moins qualifiés avec 52,2% d’ouvrier et seulement 4,4% cadres. […]

L’observatoire pointe aussi la «ghettoïsation» des quartiers: 85% des immigrés qui y vivent ont pour voisins des personnes issues pour moitié, elles aussi, de l’immigration.

Ces immigrés acquièrent autant la nationalité française que les autres. C’est le cas de 40% d’entre eux parmi la première génération et de 97% chez leurs descendants. Mais le sentiment d’être perçu comme Français est de seulement 57% parmi ceux vivant en ZUS contre 78% en dehors.

Dans un entretient au Monde, le ministre la Ville, Maurice Leroy, note qu’il n’y a pas eu d’émeutes depuis 2005 : «Si nous n’avons pas une dégradation de nos quartiers, c’est parce que, chez nous, la République, malgré ses défauts, ne laisse pas les gens de côté.» Il reconnaît que les chiffres du chômage sont mauvais dans les ZUS, mais «l’écart entre le taux de chômage dans les ZUS et le reste du territoire ne se creuse pas», souligne-t-il.

Libération

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