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Le Département accueille chaque mois de dix à trente nouveaux jeunes étrangers isolés. Un chiffre qui n’a fait qu’évoluer ces dix dernières années. Le Conseil général a demandé aujourd’hui à l’Etat de prendre ses responsabilités.

Ils étaient cinq en l’an 2000. Ils sont aujourd’hui 335. 

  335 jeunes mineurs isolés, venus principalement d’Europe centrale et de l’Est, d’Afrique subsaharienne et d’Asie centrale pour se présenter à la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Un flux que le Département ne parvient plus à gérer. Les 37 places d’hébergement ouvertes spécifiquement pour ces primo-arrivants dans les missions de protection à l’enfance sont déjà saturées. Les 12 places supplémentaires prévues pour janvier 2012 s’annoncent trop justes.[…]

COMME LES HAUTS-DE-SEINE

C’est là où le bât blesse pour le président du département : en 2011, l’Ille-et-Vilaine a dû dépenser 13 millions d’euros pour accueillir cette nouvelle population.

“Il n’y a pas de raison que nous soyons les seuls contributeurs, prévient-on au Conseil Général. L’immigration est une problématique nationale. Les frais d’accueil des migrants devraient être mieux répartis.”

D’autant que sur l’ensemble de l’ardoise, 2 millions sont dépensés pour la seule période transitoire pendant laquelle le procureur de la République statue sur la minorité réelle des jeunes. […] En attendant, c’est nous qui assumons l’hébergement, alors que cette prise en charge devrait revenir à l’Etat”, insiste-t-on au Département.

Pour montrer son agacement, Jean-Louis Tourenne a décidé de prendre exemple sur son confrère de Seine-Saint-Denis. En septembre, Claude Bartolone a annoncé que sans aide de l’Etat, son département cesserait d’accueillir de nouveaux migrants. Le pari a réussi en Ile-de-France. L’Ille-et-Vilaine aura-t-elle le même poids pour faire fléchir les services centraux ?

Rennes Le Mensuel

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