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Ce dimanche 23 octobre 2011, la Nouvelle-Zélande et la France s’affronteront en finale de la 7e édition de la Coupe du monde de rugby. Abdelatif Benazzi, ancien capitaine du XV de France, qui a disputé cette compétition à trois reprises, apporte son éclairage sur cet événement planétaire ainsi que sur sa perception de son sport.

L’avenir du rugby français, c’est dans la diversité et dans les différences. Les différences, c’est un plus pour la cohésion de l’équipe. Il faut juste le comprendre.

Vous êtes franco-marocain. Qu’avez-vous pensé du débat sur la binationalité dans le football, et qu’en est-il dans le monde du rugby ?

J’ai trouvé cela inintelligent et réducteur. Si vous n’êtes pas sélectionné en France, et que vous avez des origines ou une nationalité et qu’on voit en vous le meilleur ailleurs, vous êtes sélectionné. C’est au final comme dans les entreprises et le monde économique.

Dans le rugby, le débat a été anticipé sous un autre angle. Les joueurs de l’hémisphère Sud sont 50 % moins chers, ils sont donc recrutés en France. Cependant, même si notre championnat se renforce, nous donnons moins l’opportunité d’éclore à des jeunes talents français. Depuis trois ans, il faut faire jouer 30 % des joueurs issus de la formation du club, même s’il est étranger. Mais dans le rugby, il n’y a jamais eu de débat sur la race ou le style, comme cela a été le cas dans le football. […]

Alors, pas trop dur, les troisièmes mi-temps dans le rugby ?

[Rires] Je n’ai jamais bu une seule goutte d’alcool. Cela ne m’a pas empêché de faire la faire fête avec mes coéquipiers. […]

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