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Les violences, qui se sont déroulées successivement en plusieurs points de Sarrebourg la semaine dernière, impliquent trois adolescentes et sont dignes d’un film de très mauvais goût. […] l’adolescente a été prise à partie par trois collégiennes. Elles l’ont rouée de coups, tabassée et humiliée. […] Les faits ayant été filmés par les trois auteurs, des jeunes filles âgées de 13 et 14 ans, les enquêteurs sont confrontés à un véritable cas de « happy slapping » (*).

La veille, la victime aurait eu le malheur de poser la main sur un garçon, visiblement convoité par une autre. « C’est mon copain, tu n’aurais pas dû. On en reparlera ! », a menacé cette dernière. Plus tard sur le parking d’un hypermarché, la future victime recroise l’ado irascible, accompagnée de deux copines. Une gifle claque, puis des bourrades qui n’ont rien d’amical. […]

La garce ordonne à ses camarades de filmer la scène, et, à sa proie « de sourire devant la caméra ». Les coups pleuvent ; elle la saisit par les cheveux et la jette à terre :

« Mets-toi accroupie, lèche le sol et aboie ! »

La collégienne malmenée se débat, reçoit un nouveau coup de poing au visage, mais parvient à rejoindre le chemin de la gare, où elle a un bus à prendre.

[…] L’attaque se déroule à une heure où les artères de la ville sont très fréquentées, mais personne ne lève le petit doigt pour intervenir.

Un garçon encourage même les assaillantes à « taper plus fort ».

Elles ne s’en privent pas.[…] Le lendemain, dans la cour de récréation de l’établissement, les trois frimeuses s’amusent à diffuser les images tournées la veille. […] Selon les enquêteurs, à aucun moment, elles n’ont pris conscience de la gravité des faits, qu’elles ne contestent d’ailleurs pas. Pire, elles ne regrettent rien !

(*) : Le happy slapping ou vidéolynchage, est une pratique consistant à filmer l’agression physique d’une personne à l’aide d’un téléphone portable.

Le Républicain Lorrain

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