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Des franco-tunisiens ont décidé de prendre le destin de leur «mère patrie» en main. Comme Hadger Ben Djemaa. Portrait.

Je suis française, mais aussi tunisienne à part entière, bien que née en France. Préserver la révolution est un devoir.

Elle a la mine fatiguée, mais arbore un large sourire. En fait, il ne faut pas compter sur elle pour se plaindre. Hager Ben Djemaa, 37 ans, franco-tunisienne, née à Paris, est candidate à la prochaine Assemblée Constituante tunisienne, sur la liste du Parti Démocratique Progressiste (PDP), formation de centre-gauche. Sur les 217 sièges de la prochaine Assemblée Constituante tunisienne, 10 seront dévolus aux Tunisiens de France, divisée pour le scrutin du 23 octobre en deux circonscriptions. France 1 (Moitié Nord, dont Paris) et France 2 (Moitié sud). Un enjeu important pour les principales factions politiques en lice, dont le Parti Démocratique Progressiste (PDP), formation de centre gauche, dauphin des Islamistes de la Nahdha dans les sondages.

Le 2 juillet dernier, le PDP était en meeting au Trianon de Paris. Une salle presque comble, et en ouverture, Hager Ben Djemaa, une assistante maternelle franco-tunisienne de 37 ans. Elle harangue la foule comme si tout ça n’avait rien de nouveau pour elle.[…]

«On verra bien le 23» conclut-elle, avant de partir. La vérité des urnes. Le repos aussi, pour prendre du recul. Tout est allé tellement vite. Elle jure qu’elle continuera quelle que soit l’issue, «car ce n’est qu’un début, il y aura très vite d’autres échéances.» Jure aussi qu’elle n’a pas abandonné le Parti Socialiste. «Je suis française aussi, il ne faut pas l’oublier.»

Bondy Blog

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