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Le parti de l’In-nocence exprime sa consternation face à l’immolation par le feu de Mme Lise B., professeur au lycée Jean-Moulin de Béziers. Il entend signifier également son indignation devant la façon désinvolte dont le complexe médiatico-politique, adoptant sans sourciller la version de l’inspecteur d’académie corrigeant celle du directeur de l’établissement, a rendu compte de l’évènement.

Il est bien clair, à entendre les autorisés de parole, de plume et de clavier, que les rôles sont répartis à jamais, que les coupables seront toujours coupables et les innocents de naissance ou d’état toujours innocents. Quand un postier, un employé d’Orange ou un agent de l’Office national des forêts se suicident, la faute en incombe à l’institution, à ses méthodes inhumaines de management et à ses épouvantables conditions de travail. Quand un professeur met fin à ses jours, c’est qu’il était fragile psychologiquement.

Le parti de l’In-nocence — contrairement aux supérieurs hiérarchiques de la victime et à la presse, aussi bien écrite qu’audiovisuelle, qui n’ont voulu voir dans l’événement en question que le cas banal d’un “professeur fragile et peu aimé de ses élèves”, contrairement aussi aux syndicats qui ne sont sortis de leur silence complice que pour mettre en avant leur éternelle rengaine du manque de moyens — voit dans ce dénouement tragique d’une carrière menée avec conscience le trop juste reflet de la situation réelle de l’Éducation nationale et du corps professoral, surtout lorsque ses membres s’obstinent à exercer pleinement leur fonction et à rester fidèles à leur vocation plutôt que de s’abandonner à la démagogie et de capituler devant la violence, l’irrespect, la nocence, l’ignorance militante, la bêtification de masse quand ce n’est pas la haine ou le mépris ethno-culturels.

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