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Pendant les vingt-deux mois (de novembre 2007 à août 2009) au cours desquels Françoise Debaisieux a régné sur la préfecture de Lozère, les fonctionnaires attachés à l’entretien de sa résidence de fonction de 900 m2 ont été confrontés à un étrange phénomène.

« Le mystère de la chambre fuschia », comme l’appelle la présidente du tribunal correctionnel de Mende devant laquelle comparaissait hier l’ancienne préfète. Régulièrement, les employés ont vu les placards de cette chambre d’amis se remplir d’objets divers — linge de maison, vaisselle, meubles… — avant de constater leur disparition. Des biens qui appartenaient en fait à la préfecture et que Françoise Debaisieux est accusée d’avoir subtilisé ou détourné.

« Un comportement pathétique », tonne le procureur Samuel Finielz, en réclamant à son encontre un an de prison avec sursis et 10000 € d’amende. La majorité des objets visés, d’un montant total de 13000 €, a en fait été achetée par Françoise Debaisieux grâce au budget aménagement de la préfecture. « Je croyais que c’était pour le préfet et sa famille », se défend d’une voix assurée cette médecin de formation bombardée « sans formation juridique » à la tête d’une préfecture.

L’enquête a notamment prouvé qu’à trois reprises, Françoise Debaisieux avait exfiltré cette marchandise vers son domicile personnel dans les Ardennes, grâce à son véhicule de fonction et après des rendez-vous avec son mari sur une aire d’autoroute pour le transfert. Un petit manège qui vaut d’ailleurs à l’époux des poursuites pour recel.

Prise en faute, Françoise Debaisieux s’est efforcée de restituer tous ces biens mal acquis. Mais selon l’enquête, le compte n’y est pas. (…)

Le Parisien

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